Gérer son budget - Savez-vous planter les sous ? 2. Les produits d'investissements bancaires et/ ou boursiers
« Oulala ! », que vous allez couiner dès le titre, « c'est quoi encore ces mots barbares ?! » 
Je ne peux pas vous donner tout à fait tort. Tout le monde sait qu'il est possible de « faire de l'argent avec l'argent ». Mais rares sont les personnes qui savent réellement comment s'y prendre.
Après avoir parlé du bon vieux bas de laine dans l'article sur l'épargne, levons un coin de voile sur les autres possibilités d'utiliser des sous pour toucher des sous en retour.
La première chose qu'il faut savoir, c'est que les produits d'investissement s'appellent « produits » pour une bonne raison : il s'agit vraiment de produits, comme au supermarché. La preuve ? Il en existe de toutes les sortes, de toutes les qualités et à tous les prix. On pourrait se dire que c'est une bonne chose d'avoir autant de choix. Mais minute : quand on a le choix, la conséquence c'est qu'on va faire des choix. Et là, les emmerdements commencent.
Parce que si on peut faire de BONS choix, on peut tout aussi bien aussi en faire de TRÈS MAUVAIS. Et là, vous vous souvenez ? Oui, oui : « Bardaff ! C'est l'embardée ! » 
L'épargne, au fond, c'est assez simple à comprendre. On met autant de sous sur un compte et au bout d'un an on touche autant d'intérêts. Après avoir payé les frais et les impôts, bien entendu.
Pour ce qui est des produits d'investissement, c'est une tout autre histoire. D'abord, c'est loin d'être aussi simple qu'un compte d'épargne. Ensuite, c'est toujours beaucoup plus CHER qu'un compte d'épargne. Et enfin, c'est en général parti pour durer BEAUCOUP PLUS LONGTEMPS qu'un compte d'épargne.
Dans de telles conditions, il serait normal que ça rapporte plus qu'un compte d'épargne. C'est d'ailleurs ce que promettent les vendeurs de ces produits : « achetez-moi le Produit Bidule, vous allez voir ce que ça va rapporter ! * » (* Les rendements du passé ne constituent pas une garantie pour l'avenir, qu'ils précisent en tout petits caractères au bas du contrat...
En réalité, à l'heure où je vous écris, des tas et des tas de gens se mouchent dans leurs Produits Bidule en pleurant leurs sous disparus.
En effet, on ne le rappelle pas assez mais il est bon de le savoir : qui dit « produit d'investissement » dit « investissement ». Et qui dit « investissement » dit « marchés boursiers ». Il ne faut pas croire que parce qu'on donne des sous à un banquier pour bloquer de l'argent cinq ans dans un Produit Bidule, ça veut dire que les sous vont rester sagement à la banque. Il ne faut pas être naïf, non plus.
Le Produit Bidule, en fait, c'est juste un joli papier. Les sous, quand le banquier a mis la main dessus, il va les dépenser - évidemment ! Et pas toujours de façon très intelligente...
Alors bien sûr, il y a toujours des Produits Bidule qui tiennent leurs promesses. C'est comme au Poker : on ne peut pas perdre à tous les coups. Mais à moins d'avoir énormément de jetons, faire un gros coup au Poker c'est assez difficile. Et prendre le risque de tout perdre pour gagner trois jetons, moi je dis que c'est limite débile !
Voyons les différentes caractéristiques de ces fameux Produits Bidule d'un peu plus près.
1. La complexité :
Déjà rien que les noms de ces Produits Bidule donnent la migraine : produits d'épargne-assurance à rendement garanti de la Branche 21, fonds d'investissement de la Branche 23, fonds d'épargne-pension, comptes de dépôt à terme, obligations d'état (indexées ou non), bons de caisse, etc.
« Raaaaaaaa ! », que vous allez couiner. « Les QUOI ???!!! » Poser la question, c'est un peu y répondre : plus le nom et le produit sont compliqués, plus il est facile d'arnaquer le chaland. Les vendeurs de ces produits ne s'en privent d'ailleurs pas. Expliquer de quoi il s'agit ? Ils n'ont pas le choix : c'est la loi. Mais jamais la loi n'oblige à expliquer SIMPLEMENT les choses. C'est la raison pour laquelle, à moins d'avoir fait une thèse et/ ou décroché un Prix Nobel d'économie, il est pratiquement IMPOSSIBLE de comprendre UN SEUL MOT des contrats pour ces cochonneries de Produits Bidule.
Investir n'est certainement pas aussi facile que ça, au bout du compte. Alors si vraiment on veut mettre des sous dans les Produits Bidule en question, il y a VRAIMENT intérêt à TOUT COMPRENDRE avant. Et ça va demander du temps et de la patience, autant être prévenu.
2. Le risque :
Ils auront beau dire, les vendeurs à la voix de velours, les Produits Bidule sont tous risqués. J'ai bien dit : TOUS. Je le répète : TOUS ! Ce qui veut dire : DANGER POUR LES SOUS.
Il y a bien sûr des investisseurs professionnels qui se font des fortunes en quelques heures, lors d'attaques-éclair en Bourse, planqués derrière des Hedge Funds (ou fonds de couverture) qui les protègent des représailles. Mais il vaut mieux laisser ces requins entre eux et savoir que plus la promesse est alléchante, plus le risque de tout perdre est grand.
Un exemple ? Le Produit Bidule dit « contrat d'assurance en fonds d'investissements de la Branche 23 ». On peut tomber nez-à-nez avec ce produit alors qu'on est tranquillement assis chez son assureur familial, en attendant son rendez-vous pour renégocier son contrat d'omnium pour la nouvelle voiture. Il y a des prospectus plein la salle d'attente. Dessus, des mots qui frappent fort : « CAPITAL GARANTI ! », « DORMEZ SUR VOS DEUX OREILLES ! », « VERSEZ EN TOUTE LIBERTÉ ! », etc.
Mais le Produit Bidule dont on lit le prospectus en se voyant déjà millionnaire, c'est tout simplement une invitation à jouer en bourse. Un point, c'est tout. Il n'y a donc ni liberté ni sécurité ni choucroute : si la bourse croule, bye bye les bénéfices. Et si dans la foulée la compagnie d'assurance fait faillite, bye bye les sous. C'est aussi simple que ça.
3. Les coûts :
On en a déjà un peu parlé dans l'article sur l'épargne. C'est le même principe ici : qui dit rendements dit frais. Quand on gagne des sous, il y a toujours quelqu'un qui arrive pour prendre sa part du gâteau.
En tout premier lieu l'État, qui n'en rate jamais une et se comporte exactement comme le Sheriff de Nottingham dans Robin des Bois : il taxe tout ce qui lui tombe sous la patte. Et il n'en a jamais assez, autant le dire tout de suite.
Ensuite le vendeur qui promet monts et merveilles à l'apprenti-investisseur. Ce vendeur ne va pas se priver non plus. Tous les Produits Bidule comportent donc des frais : frais d'entrée, frais de sortie et frais de gestion. « QUOI ???!!! »
, que vous allez couiner, vert de rage. Ouais, vous avez bien lu. Il faut payer pour acheter le produit, payer pour le garder chez soi et aussi payer pour pouvoir récupérer ses sous à la fin du contrat. C'est bien vu de la part du vendeur...
4. La lenteur :
Si on peut tout perdre en trois dixièmes de seconde, pour gagner des fortunes il va falloir être trèèèèèèèèèès patient. La durée de l'investissement se compte en effet en dizaines d'années. En-dessous, on travaille à perte. Prenons un exemple.
Mettons que le Monsieur de tout à l'heure, qui vient d'hériter de son Tonton, décide de mettre les sous dans le Produit Bidule du prospectus. L'assureur familial, tout content, lui fait remplir un contrat de 25 pages - écrit en trèèèèèèèèèèèèèès petits caractères - où il faut mettre des paraphes partout et signer à tour de bras. Et voilà 50.000 € sur la table : l'assureur les compte et en échange il donne une copie du contrat au Monsieur. Dans une trèèèèèèèèèès belle chemise en simili-cuir, avec en prime un bic, un ballon pour le petit et un mini-set de manucure Made in China pour Madame.
Et voilà le Monsieur qui rentre chez lui, comme la gentille Pérette, en comptant tous les pots de lait remplis de sous qu'il va gagner grâce au contrat.
Seulement la vie n'est pas un long fleuve tranquille, n'est-ce pas ? Cinq ans après, catastrophe : Madame demande le divorce et retourne chez sa Maman, le petit sous le bras et le contrat de mariage en communauté universelle des biens dans ses valises.
Les conséquences ne traînent pas. L'avocat de Madame envoie une lettre bien salée à Monsieur, lui réclamant la moitié du patrimoine (ce et y compris les sous du Tonton). Le Monsieur pourra danser sur sa tête : il faudra qu'il donne la moitié à Madame.
Et quand il ira rechercher ses sous chez l'assureur ? On va lui réclamer les frais et il n'aura droit à aucun bénéfice, car il est sorti trop tôt. Au final, il récupèrera moins que sa mise !
Moralité : il ne faut pas avoir besoin des sous qu'on investit. Ni maintenant ni plus tard.
5. Le stress :
En tenant compte de ce qui précède, l'apprenti-investisseur doit se tenir prêt à trois choses : se casser la tête sur des trucs compliqués, avoir un sang-froid à toute épreuve et pouvoir se passer des sous investis pendant un très long moment - quoiqu'il arrive.
Investir c'est stressant. Parce que quand on a compris en quoi consistaient les Produits Bidule, on se retrouve à éplucher la presse financière tous les matins, à surfer tous les soirs sur des sites boursiers, à suivre au jour le jour l'évolution de trucs bizarroïdes comme les indices, les fondamentaux, la capitalisation, les ratings des agences de cotation, le ratio prix/bénéfices, les rendements des coupons, etc.
Moi je dis : à moins d'aimer ça par nature, ça devient vite une vraie galère. On se met à faire des sueurs froides au moindre sursaut boursier à l'autre bout de la planète. On lit les nouvelles avec angoisse, à l'affût de la moindre modification dans la fiscalité. Il n'est pas rare non plus qu'on perde très rapidement le sens des réalités et qu'on se prenne pour un super-investisseur très malin. Du coup, on prend des risques épouvantables. Et on se ramasse un râteau en pleine poire au premier tournant. Aouch !
Tant qu'à consacrer autant de temps et d'énergie à quelque chose de rentable, on peut sans problème trouver des méthodes aussi efficaces que l'investissement en produits bancaires et/ou boursiers. Et même, plus efficaces. Oh ! Bien sûr, le risque zéro n'existe pas. Mais les risques c'est comme les Produits Bidule : il en existe de toutes les sortes et de toutes les tailles. Certains sont beaucoup plus faciles à contrôler que d'autres.
Il est temps de se pencher sur un des investissements favoris du belge : la brique !
Wonder Lisette.
Je ne peux pas vous donner tout à fait tort. Tout le monde sait qu'il est possible de « faire de l'argent avec l'argent ». Mais rares sont les personnes qui savent réellement comment s'y prendre.Après avoir parlé du bon vieux bas de laine dans l'article sur l'épargne, levons un coin de voile sur les autres possibilités d'utiliser des sous pour toucher des sous en retour.
La première chose qu'il faut savoir, c'est que les produits d'investissement s'appellent « produits » pour une bonne raison : il s'agit vraiment de produits, comme au supermarché. La preuve ? Il en existe de toutes les sortes, de toutes les qualités et à tous les prix. On pourrait se dire que c'est une bonne chose d'avoir autant de choix. Mais minute : quand on a le choix, la conséquence c'est qu'on va faire des choix. Et là, les emmerdements commencent.
Parce que si on peut faire de BONS choix, on peut tout aussi bien aussi en faire de TRÈS MAUVAIS. Et là, vous vous souvenez ? Oui, oui : « Bardaff ! C'est l'embardée ! » L'épargne, au fond, c'est assez simple à comprendre. On met autant de sous sur un compte et au bout d'un an on touche autant d'intérêts. Après avoir payé les frais et les impôts, bien entendu.
Pour ce qui est des produits d'investissement, c'est une tout autre histoire. D'abord, c'est loin d'être aussi simple qu'un compte d'épargne. Ensuite, c'est toujours beaucoup plus CHER qu'un compte d'épargne. Et enfin, c'est en général parti pour durer BEAUCOUP PLUS LONGTEMPS qu'un compte d'épargne.
Dans de telles conditions, il serait normal que ça rapporte plus qu'un compte d'épargne. C'est d'ailleurs ce que promettent les vendeurs de ces produits : « achetez-moi le Produit Bidule, vous allez voir ce que ça va rapporter ! * » (* Les rendements du passé ne constituent pas une garantie pour l'avenir, qu'ils précisent en tout petits caractères au bas du contrat...
En réalité, à l'heure où je vous écris, des tas et des tas de gens se mouchent dans leurs Produits Bidule en pleurant leurs sous disparus.
En effet, on ne le rappelle pas assez mais il est bon de le savoir : qui dit « produit d'investissement » dit « investissement ». Et qui dit « investissement » dit « marchés boursiers ». Il ne faut pas croire que parce qu'on donne des sous à un banquier pour bloquer de l'argent cinq ans dans un Produit Bidule, ça veut dire que les sous vont rester sagement à la banque. Il ne faut pas être naïf, non plus.
Le Produit Bidule, en fait, c'est juste un joli papier. Les sous, quand le banquier a mis la main dessus, il va les dépenser - évidemment ! Et pas toujours de façon très intelligente...Alors bien sûr, il y a toujours des Produits Bidule qui tiennent leurs promesses. C'est comme au Poker : on ne peut pas perdre à tous les coups. Mais à moins d'avoir énormément de jetons, faire un gros coup au Poker c'est assez difficile. Et prendre le risque de tout perdre pour gagner trois jetons, moi je dis que c'est limite débile !
Voyons les différentes caractéristiques de ces fameux Produits Bidule d'un peu plus près.
1. La complexité :
Déjà rien que les noms de ces Produits Bidule donnent la migraine : produits d'épargne-assurance à rendement garanti de la Branche 21, fonds d'investissement de la Branche 23, fonds d'épargne-pension, comptes de dépôt à terme, obligations d'état (indexées ou non), bons de caisse, etc.
« Raaaaaaaa ! », que vous allez couiner. « Les QUOI ???!!! »
Poser la question, c'est un peu y répondre : plus le nom et le produit sont compliqués, plus il est facile d'arnaquer le chaland. Les vendeurs de ces produits ne s'en privent d'ailleurs pas. Expliquer de quoi il s'agit ? Ils n'ont pas le choix : c'est la loi. Mais jamais la loi n'oblige à expliquer SIMPLEMENT les choses. C'est la raison pour laquelle, à moins d'avoir fait une thèse et/ ou décroché un Prix Nobel d'économie, il est pratiquement IMPOSSIBLE de comprendre UN SEUL MOT des contrats pour ces cochonneries de Produits Bidule.Investir n'est certainement pas aussi facile que ça, au bout du compte. Alors si vraiment on veut mettre des sous dans les Produits Bidule en question, il y a VRAIMENT intérêt à TOUT COMPRENDRE avant. Et ça va demander du temps et de la patience, autant être prévenu.
2. Le risque :
Ils auront beau dire, les vendeurs à la voix de velours, les Produits Bidule sont tous risqués. J'ai bien dit : TOUS. Je le répète : TOUS ! Ce qui veut dire : DANGER POUR LES SOUS.
Il y a bien sûr des investisseurs professionnels qui se font des fortunes en quelques heures, lors d'attaques-éclair en Bourse, planqués derrière des Hedge Funds (ou fonds de couverture) qui les protègent des représailles. Mais il vaut mieux laisser ces requins entre eux et savoir que plus la promesse est alléchante, plus le risque de tout perdre est grand.Un exemple ? Le Produit Bidule dit « contrat d'assurance en fonds d'investissements de la Branche 23 ». On peut tomber nez-à-nez avec ce produit alors qu'on est tranquillement assis chez son assureur familial, en attendant son rendez-vous pour renégocier son contrat d'omnium pour la nouvelle voiture. Il y a des prospectus plein la salle d'attente. Dessus, des mots qui frappent fort : « CAPITAL GARANTI ! », « DORMEZ SUR VOS DEUX OREILLES ! », « VERSEZ EN TOUTE LIBERTÉ ! », etc.
Mais le Produit Bidule dont on lit le prospectus en se voyant déjà millionnaire, c'est tout simplement une invitation à jouer en bourse. Un point, c'est tout. Il n'y a donc ni liberté ni sécurité ni choucroute : si la bourse croule, bye bye les bénéfices. Et si dans la foulée la compagnie d'assurance fait faillite, bye bye les sous. C'est aussi simple que ça.
3. Les coûts :
On en a déjà un peu parlé dans l'article sur l'épargne. C'est le même principe ici : qui dit rendements dit frais. Quand on gagne des sous, il y a toujours quelqu'un qui arrive pour prendre sa part du gâteau.
En tout premier lieu l'État, qui n'en rate jamais une et se comporte exactement comme le Sheriff de Nottingham dans Robin des Bois : il taxe tout ce qui lui tombe sous la patte. Et il n'en a jamais assez, autant le dire tout de suite.
Ensuite le vendeur qui promet monts et merveilles à l'apprenti-investisseur. Ce vendeur ne va pas se priver non plus. Tous les Produits Bidule comportent donc des frais : frais d'entrée, frais de sortie et frais de gestion. « QUOI ???!!! »
, que vous allez couiner, vert de rage. Ouais, vous avez bien lu. Il faut payer pour acheter le produit, payer pour le garder chez soi et aussi payer pour pouvoir récupérer ses sous à la fin du contrat. C'est bien vu de la part du vendeur... 4. La lenteur :
Si on peut tout perdre en trois dixièmes de seconde, pour gagner des fortunes il va falloir être trèèèèèèèèèès patient. La durée de l'investissement se compte en effet en dizaines d'années. En-dessous, on travaille à perte. Prenons un exemple.
Mettons que le Monsieur de tout à l'heure, qui vient d'hériter de son Tonton, décide de mettre les sous dans le Produit Bidule du prospectus. L'assureur familial, tout content, lui fait remplir un contrat de 25 pages - écrit en trèèèèèèèèèèèèèès petits caractères - où il faut mettre des paraphes partout et signer à tour de bras. Et voilà 50.000 € sur la table : l'assureur les compte et en échange il donne une copie du contrat au Monsieur. Dans une trèèèèèèèèèès belle chemise en simili-cuir, avec en prime un bic, un ballon pour le petit et un mini-set de manucure Made in China pour Madame.
Et voilà le Monsieur qui rentre chez lui, comme la gentille Pérette, en comptant tous les pots de lait remplis de sous qu'il va gagner grâce au contrat.
Seulement la vie n'est pas un long fleuve tranquille, n'est-ce pas ? Cinq ans après, catastrophe : Madame demande le divorce et retourne chez sa Maman, le petit sous le bras et le contrat de mariage en communauté universelle des biens dans ses valises.
Les conséquences ne traînent pas. L'avocat de Madame envoie une lettre bien salée à Monsieur, lui réclamant la moitié du patrimoine (ce et y compris les sous du Tonton). Le Monsieur pourra danser sur sa tête : il faudra qu'il donne la moitié à Madame.Et quand il ira rechercher ses sous chez l'assureur ? On va lui réclamer les frais et il n'aura droit à aucun bénéfice, car il est sorti trop tôt. Au final, il récupèrera moins que sa mise !
Moralité : il ne faut pas avoir besoin des sous qu'on investit. Ni maintenant ni plus tard.
5. Le stress :
En tenant compte de ce qui précède, l'apprenti-investisseur doit se tenir prêt à trois choses : se casser la tête sur des trucs compliqués, avoir un sang-froid à toute épreuve et pouvoir se passer des sous investis pendant un très long moment - quoiqu'il arrive.
Investir c'est stressant. Parce que quand on a compris en quoi consistaient les Produits Bidule, on se retrouve à éplucher la presse financière tous les matins, à surfer tous les soirs sur des sites boursiers, à suivre au jour le jour l'évolution de trucs bizarroïdes comme les indices, les fondamentaux, la capitalisation, les ratings des agences de cotation, le ratio prix/bénéfices, les rendements des coupons, etc.
Moi je dis : à moins d'aimer ça par nature, ça devient vite une vraie galère.
On se met à faire des sueurs froides au moindre sursaut boursier à l'autre bout de la planète. On lit les nouvelles avec angoisse, à l'affût de la moindre modification dans la fiscalité. Il n'est pas rare non plus qu'on perde très rapidement le sens des réalités et qu'on se prenne pour un super-investisseur très malin. Du coup, on prend des risques épouvantables. Et on se ramasse un râteau en pleine poire au premier tournant. Aouch ! Tant qu'à consacrer autant de temps et d'énergie à quelque chose de rentable, on peut sans problème trouver des méthodes aussi efficaces que l'investissement en produits bancaires et/ou boursiers. Et même, plus efficaces. Oh ! Bien sûr, le risque zéro n'existe pas. Mais les risques c'est comme les Produits Bidule : il en existe de toutes les sortes et de toutes les tailles. Certains sont beaucoup plus faciles à contrôler que d'autres.
Il est temps de se pencher sur un des investissements favoris du belge : la brique !
Wonder Lisette.